Une école à construire
Sous le mandat du Comte Hector (1871-1884), un grand projet est la construction d'une nouvelle
école publique de garçons entre 1878 et 1880. Depuis plusieurs années, les instituteurs qui y ont enseigné
et les inspecteurs primaires qui ont visité l'école ont déploré l'insuffisance de la classe. Ses dimensions
sont en effet très inférieures à celles qu'exigerait le nombre des élèves qui la fréquentent. En outre, le
défaut d'espace nuit au travail des enfants ; le défaut d'air respirable, ajoutent les rapports, peut porter
atteinte à leur santé et à celle de leur maître.
Or on ne peut ni réparer ni agrandir l'école ancienne et exiguë. Il faut donc en construire une autre
ailleurs. À la réunion du 12 mai 1878, le maire propose au conseil municipal d'acquérir 12 ares de terrain
dans le jardin du sieur Maulion et d'y faire construire la maison d'école pour les garçons. Le 9 août 1878,
l'avis de l'Inspecteur primaire est enthousiaste : "Le terrain choisi est central, aéré, ensoleillé dans la
situation la plus saine et la plus favorable du bourg. La maison d'école sera isolée, entourées de jardins
et d'un accès facile. Toutes les conditions désirables sont donc réunies et je donne un avis tout à fait
favorable à l'exécution de ce projet."
Le 2 septembre 1879, le maire assisté de Messieurs Gelineau et Humeau, conseillers municipaux
et de Monsieur Chesneau, architecte, procède à l'ouverture des soumissions. La mise à prix annoncée par
l'affiche est fixée à 15208 francs, suivant le devis Chesneau. Des deux entrepreneurs qui avaient fait
parvenir leurs soumissions, Louis Gautier et Auguste Leduc, tous deux de Martigné-Briand, c'est ce
dernier qui propose le meilleur rabais (de 2% contre 0% pour Gautier). Il est donc déclaré adjudicataire
des travaux de construction d'école
Les terrains achetés, la construction est implantée et réalisée dans un temps réduit. Fin décembre
1880, la maison d'école est presque terminée.
Un mobilier neuf est nécessaire à cette nouvelle classe pour remplacer l'équipement ancien en très
mauvais état et absolument insuffisant. Devant l'épuisement des ressources communales et l'impossibilité
de recourir à un nouvel impôt extraordinaire, le conseil municipal sollicite pour cet achat le secours de
l'État (7 novembre 1880). Un peu plus tard, fin 1884, on vote les crédits pour la construction d'une
buanderie à l'école.
Parallèlement à la construction de ces bâtiments, le conseil municipal se met en conformité avec la
loi du 28 mars 1882 qui impose aux communes l'obligation d'établir une caisse des écoles. Le 11 mai de
cette année, il vote la création de cette caisse dont les ressources se composeront des cotisations
volontaires et des subventions qui pourront être allouées par la commune, le département ou l'État.
Montilliers, dont la population est estimée à ce jour à 961 habitants a donc sa caisse des écoles, son école
neuve, pouvant accueillir dans sa salle de classe 60 élèves (en mai 1888, 38 élèves).
La mairie dans la nouvelle école
Soucieux de cohérence, le maire souhaite rapidement affecter une des pièces de ce bâtiment
flambant neuf aux séances du conseil municipal, en clair y faire la mairie. Aux yeux du Comte Hector, les
arguments ne manquent pas.
* La commune a prévu dès l'origine d'y installer la mairie.
* Une somme substantielle de 4500 francs provenant de la caisse communale ayant été consacrée à la
construction de cette école, il est donc juste que la commune bénéficie directement de son propre
investissement.
* Les locaux de cette maison d'école sont suffisamment spacieux (une classe plus quatre pièces d'égale
grandeur) pour que l'instituteur et les élèves cohabitent avec la mairie.
* Le local de la mairie est en très mauvais état et les réparations et adaptations indispensables
alourdiraient considérablement les finances communales déjà grevées de deux emprunts à la caisse des
écoles et à la caisse des chemins vicinaux.
* Enfin l'éloignement du local actuel de la mairie et de la maison d'école (environ quatre cents mètres)
empêche l'instituteur de remplir les fonctions de secrétaire de mairie. La nécessité de son remplacement
offrirait de grandes difficultés et amoindrirait d'une manière fâcheuse sa position actuelle.
L'inspecteur primaire de Saumur et l'inspecteur d'Académie ne l'entendent pas de cette oreille. Ils
contestent la procédure adoptée par le maire. Sont énoncés notamment le manque de prévision de la
mairie, mais surtout l'utilisation de fonds détournés de leur destination initiale. L'administration refuse
d'amputer d'une pièce le logement de l'instituteur et juge comme source d'inconvénients graves la
disposition inadaptée des pièces ainsi que l'entrée commune de la mairie et du logement privé. Alors que
cette période marque le début d'un vaste mouvement national d'édifications "d'hôtels de ville", traduisant
avec solennité la République triomphante, à Montilliers, on attendra donc pour la construction d'une
nouvelle mairie. Quoiqu'il en soit, l'école neuve libère les locaux de l'ancienne et, après quelques travaux
de réparations, la commune loue trois pièces de cette maison, la quatrième étant affectée aux réunions du
conseil municipal.
Extrait tiré du livre "TROIS SIECLES DE VIE MUNICIPALE à MONTILLIERS" de Monsieur
Gérard Boussion avec son aimable autorisation.

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